dimanche 13 mai 2007
L'abstention regagne du terrain, le journalisme en perd
Parmi les 7 130 729 abstentionnistes, il y en aurait une célèbre dont il faut parler avec précautions. Après tout, je ne suis qu'un obscur blogger et mes lecteurs ne seront pas étonnés quand, juste après mon incarcération, ils apprendront que je suis un dangereux asocial paranoïaque doublé d'un pervers polymorphe, que l'inspection méticuleuse de mes disques durs à mis à jour de nombreux fichiers vidéos à caractère pornographique mettant en scène des animaux de ferme bardés de cuir copulant avec des gens de maison consentants, que mon esprit malade fomentait un coup d'état visant à rétablir sur le trône de France l'autorité druidique extra-terrestre de Graou'Ly XIX le Vénusien et que l'analyse complète de mon code génétique a révélé une étonnante addiction grammaticale aux phrases exagérément alambiquées et aux énumérations insensées. Je me dois d'assurer ma propre protection dans un monde où le péquin de bas étage peut tomber par hasard sur un scoop que les marchands d'armes milliardaires ont presque réussi à étouffer. Donc parmi les sept millions d'abstentionnistes, il y'en aurait une célèbre.
Afin de ne pas vous apprendre son nom moi-même, je vous renvoie d'abord sur le journal du dimanche propriété d'Arnaud Lagardère (c'est combien la semaine sur ses yachts ?) comme Campagne Décoration et la chaîne télé Gulli. Arnaud Largardère est aussi l'ancien employeur d'Alain Genestar l'ex-directeur de la rédaction de Paris-Match qui avait publié une histoire à dormir debout à propos d'une nana à coucher dehors et qui aurait une très très forte ressemblance avec la célèbre abstentionniste. Attention, n'allez pas détourner mes propos, les histoires de cocus, même s'ils sont très connus je m'en contrefous. J'aurais voté pour Ségo (au second tour, bien sûr) même si j'avais vu François Hollande au fond d'une back-room entouré d'un nombre impressionnant de camionneurs habillés en dentelles de Calais, et pour José (en premier) si j'apprenais qu'il entretenait une relation plus que soutenue avec l'une de ses chèvres. Que les lectrices (phallocrate !!!) avide de confidences grivoises ne se méprennent pas, je n'ai pas (encore) de scoop sur ceux là. Les seuls secrets intimes que j'ai à révéler sont les miens et uniquement sur l'oreiller (je vous recommande mon histoire salace avec la brune et la blonde dans les toilettes de la gare Matabiau).
Digressions faites, poisson noyé, je vous recommande l'article et le site de rue89 fait par d'anciens de Libé. Vous y lirez l'histoire déchirante d'une femme moderne tiraillée entre sa conscience d'épouse et sa haine des pièces jaunes, et comment un journaliste courageux refuse de violer l'intimité de celle-ci.
Fébronio
mercredi 9 mai 2007
Arbeit macht reich*
*Littéralement : Le travail rend riche...(Travailler plus pour gagner plus)
la galère de la fonk
envoyé par mozinor
La revue de troupes à bord de l'USS Paloma, croiseur d'attaque banalisé, m'a fait prendre conscience que je me trompais lourdement. Dans mon post "Le candidat G-nome", je m'inquiétais d'avoir moi-même trop souvent recours à la caricature. L'ironie facile, la raillerie gratuite ne mènent à rien. La caricature faite par des amateurs militants, comme je pense l'être, n'a rien de constructif, à tel point que j'aime aussi moquer des gens que j'apprécie énormément. Bové, l'éleveur de biquettes, dépiauteur de Mac Do, révolutionnaire de plein champs, Joey Starr, le Delarue des bas quartiers, Croque-dorée, le Jaguar bicylindre, ou d'autres encore (en particulier ceux qui ne me connaissent pas personnellement, ça évite les malentendus). Néanmoins, ça peut froisser, vexer, blesser même... Surtout si c'est repris sérieusement par des gens sans humour. Ca passe aussi pour de la bonne blague, pour avoir l'air sérieux et crédible y'a mieux que la gaudriole. Et puis, il y a les esprits simples qui se retrouvent galvanisés par une bonne vanne et s'en vont servir des cocktails molotov au bar de la police. Bref, il y a encore quelques jours, je trouvais la caricature outrancière dont je suis si friand contre-productrive. Snif...
Love, exciting and new Come Aboard. We're expecting you.
Et soudain, le nouvel amiral de la république quitte quelques jours le Titanic dont il vient juste de recevoir le commandement pour convoler en Méditerranée (réchauffement climatique oblige, on y trouve moins d'icebergs en cette saison). Pendant des mois, je répétais Sarko-facho suppôt du capital avec une petite voix en moi qui me disait : "Ok, ça te fait rire, mais c'est gamin, t'as plus l'âge de te moquer des petites gens". Il avait beau multiplier les visites dans les usines à grandes tapes dans le dos des ouvriers, multiplier les références à Jaurès, Blum, Mendes-France, je continuais d'ignorer la petite voix qui me hurlait "C'est peut être un politique, mais même s'il le dit juste pour se faire élire, il se doit se douter qu'on lui rebalancera ses discours à la première occasion". N'empêche, la première occasion a été celle d'un formidable pied de nez du candidat du peuple (entre autres, U-M-P ça veut dire Union pour une Majorité Populaire) les noix au soleil sur le deck à 200 000 euros la semaine. Faut être honnête et reconnaître ses propres limites. Hé ouais, je viens de me rendre compte que j'avais pas assez d'imagination pour caricaturer le candidat de la rupture tranquille autant qu'il en est capable lui-même. J'ai probablement trouvé mon maître (dis pas ça, ça porte malheur).
Fébronio
Merci à Mozinor le clairvoyant pour son excellente parodie en tête de ce post... La première fois que je l'ai vue, je regrettais de ne pas avoir de raison de l'utiliser. Merci donc aussi aux établissements Bolloré (de père en fils depuis 1822), à l'équipage du Paloma, ainsi qu'à notre bien aimé Président Elu, que sa lumière nous guide, pour m'avoir fourni un prétexte pour l'utiliser.
lundi 7 mai 2007
Bienvenue dans la France d'aprés (2)
dimanche 6 mai 2007
Bienvenue dans la France d'aprés
Des manifestations hostiles au président élu ont été émaillées de quelques incidents à Paris, mais aussi à Lyon, Toulouse et Lille.
Little Brother is now watching you
Des partisans de Nicolas Sarkozy sont réunis devant la salle Gaveau à Paris, le 6 mai 2007AFP JOURNAL INTERNET - dim 06 mai, 23h11
La droite a crié victoire dimanche et inscrit l'élection de Nicolas Sarkozy dans une perspective d'"ouverture" politique, tandis que le PS s'est lancé, sur fond de grogne des éléphants, dans la bataille des législatives où Ségolène Royal entend jouer son rôle.