vendredi 23 février 2007

Febronio ???

Qui es-tu Febronio ?
(comme on le dirait à propos d'un hélveto-belgo-monégasque célèbre)
Parmis les bons moyens de savoir qui je suis il y a mon signe astrologique, mon écriture manuscrite, les lignes de ma main, la numérologie et les bosses de mon crâne. Pour ces dernières, j'essaye de faciliter le travail d'apprentis phrénologues en me rasant la tête (c'est aussi un bon moyen de cacher qu'on perd ses cheveux).
Ceux qui, comme moi finalement, considèrent les méthodes sus-citées comme des supercheries doivent se foutre de savoir qui je suis. Alors spécialement pour eux, je vais plutôt expliquer le pourquoi du comment de ce pseudo. Après tout, un type blanc comme un linge disentrique qui choisit un pseudo à consonnance portugaise c'est quand même plus intrigant non ? (psychiatriquement parlant).
A l'époque où j'ai choisi ce pseudo, il n'y avait guère que les combattants plus ou moins terroristes, les rédacteurs honteux de revues honteuses (mais qu'on aime bien quand même), les corbeaux auteurs de lettres anonymes, les grands romanciers écrivant des romans alimentaires et les stars de la pop française dont le nom faisait trop franchouillard, pour avoir recours au pseudo. J'étais l'un d'entre eux. J'utilisais des pseudonymes pour rédiger des articles du fond pour des revues du haut des étales de maison de la presse (des bouquins de cul quoi !!!). Et j'en utilisais pas qu'un seul. Je variais les noms en fonction du ton de l'article... Ouais, je sais, je vais pas vous parler de style littéraire ou faire référence à Baudelaire et Maupassant juste pour faire intellectuel. Quand dans une revue, par économie de moyen, un rédacteur en arrive à écrire 50 à 80% des articles, faut varier les styles et les signatures pour que ça se voit pas trop.

Donc j'ai utilisé Febronio pour la première fois dans les années 90. J'ai fait sa rencontre dans "La Vie Dangereuse" de Blaise Cendrars. Comme souvent chez Cendrars on a du mal à faire la part du vrai du faux (et d'ailleurs dans son oeuvre on s'en fout). Ce personnage est une sorte de tueur en série brésilien (d'avant le docteur Lecter), le seul, selon Cendrars, à être enfermé à clé dans une prison aux portes ouvertes. Plus tard, après qu'Internet ait mûri, j'ai appris que Febronio avait été l'interne n° 000001 de l'institution psychiatrique du Brésil qui l'"hebergea" de 1927 à 1984 pour l'assassinat de deux mineurs. Il était également connu par la police pour vol, vagabondage, exercice illégal de la médecine et de l'ondotologie (dentiste amateur). Plus que le malade mental, c'est la description par Cendrars du croque-mitaine absolu et le rejet unanime qu'il suscite de la part de la société qui m'ont intéressé. Choisir ce pseudo n'est pas pour moi rendre hommage à l'homme, c'est plutôt la version intellectualisée des mecs qui se font appeler "Dark Vador", "Terminator", "Freddy Kruger" ou "Nicolas Sarkozy" (je suis pas sûr que ce dernier soit vraiment un pseudo). Bref, si j'avais été brésilien, j'aurais peut être choisi "Gilles de Rais", "Landru" ou "Marie Besnard", sans forcement penser aux atrocités de leurs crimes.
Donc, pour les phrénologues et autres chiromanciens, je ne suis ni un tueur en série ni un adorateur pathologique de Charles Manson. Juste un type qui avait besoin d'un pseudo intello pour écrire des conneries.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

et voilà, tu as un blog à toi! Génial, je vais pouvoir te lire autrement que dans les comms, je vais pouvoir te découvrir et te laisser des comms à mon tour!!!!

Febronio a dit…

Mesdames et messieurs, mon premier commentaire !!!

Ecris par personne d'autre que Zara Whites elle même. Pour ceux qui en douteraient sachez que c'est la vraie ni une usurpatrice (j'y ai pas cru non plus) ni celle dont certains ont le souvenir... La vraie, celle que l'on apprend à connaître sur son blog qu'elle rédige elle-même :
http://zara-ecolo.over-blog.com/

Merci Zara, d'abord pour ton commentaire et aussi pour avoir supporté mes commentaires longs et confus... Je sens que tu vas me porter chance.

Anonyme a dit…

argh , t'as même pas choisis over-blog ?
là je suis déçu !
Pourquoi ton choix, tiens, d'ailleurs ?